L’idée reçue, en tant que croyance, est d’autant plus acceptée et gardée par chacun qu’elle convient à notre système de pensée et reste conforme à nos dispositions, notamment quand elle permet une réponse simple à des questions complexes. La critique et la remise en cause d’une idée seront d’autant plus facilement admises qu’elle n’entreront pas trop en conflit avec nos convictions. La Fontaine disait que "chacun croit fort aisément ce qu’il craint ou ce qu’il désire" et en ce sens la croyance est bien l’expression des émotions, une manifestation non pas purement intellectuelle mais avant tout affective. Les systèmes affectivo-émotionnels sont inscrits en nous, au niveau du cerveau dit "limbique" ou "archaïque", et répondent à un stimulus externe impliquant une émotion (négative ou positive) dont nous ne sommes pas maîtres.
La croyance participe à ces schèmes affectifs et émotionnels, et est associée à une réponse biologique toute faite qui nous semble pourtant propre, et qui lorsqu’elle est installée, est semblable à une forte émotion, c’est-à-dire inatteignable par le raisonnement, hors d’atteinte de toute discussion, parfois même impossible à prouver. Cependant, cette barrière biologique entre vie émotionnelle et raisonnement ne fonctionne pas avec une rigueur absolue, les apports externes peuvent l’affaiblir en permettant de faire un tri entre les émotions et le raisonnement qui dépendra surtout de la compétition entre la force de l’émotion et la puissance des mécanismes rationnels. C’est ce qui fait qu’une idée reçue, en tant qu’objet de croyance, peut se voir abandonnée par la force du raisonnement, lui-même conséquence d’une argumentation logique et démontrée.
Toutefois, il est possible de refuser de mettre au rencard ses (fausses) certitudes, en restant fermé à toute perception qui ne favoriserait pas la conduite émotionnelle recherchée et dans laquelle on peut se sentir bien. La fonction rationnelle maintenant pourtant le contact incessant avec le monde extérieur, risque de provoquer une dissonance que tout croyant se fera fort de réduire, le plus souvent en travestissant la réalité ou tout simplement en l’ignorant.
http://tatoufaux.com/La croyance participe à ces schèmes affectifs et émotionnels, et est associée à une réponse biologique toute faite qui nous semble pourtant propre, et qui lorsqu’elle est installée, est semblable à une forte émotion, c’est-à-dire inatteignable par le raisonnement, hors d’atteinte de toute discussion, parfois même impossible à prouver. Cependant, cette barrière biologique entre vie émotionnelle et raisonnement ne fonctionne pas avec une rigueur absolue, les apports externes peuvent l’affaiblir en permettant de faire un tri entre les émotions et le raisonnement qui dépendra surtout de la compétition entre la force de l’émotion et la puissance des mécanismes rationnels. C’est ce qui fait qu’une idée reçue, en tant qu’objet de croyance, peut se voir abandonnée par la force du raisonnement, lui-même conséquence d’une argumentation logique et démontrée.
Toutefois, il est possible de refuser de mettre au rencard ses (fausses) certitudes, en restant fermé à toute perception qui ne favoriserait pas la conduite émotionnelle recherchée et dans laquelle on peut se sentir bien. La fonction rationnelle maintenant pourtant le contact incessant avec le monde extérieur, risque de provoquer une dissonance que tout croyant se fera fort de réduire, le plus souvent en travestissant la réalité ou tout simplement en l’ignorant.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire